La divine liturgie a été célébrée en présence de plusieurs évêques en la cathédrale Saint-Stéphane à Paris en l’honneur de Stéphane, archidiacre et premier martyr dans l’histoire de l’Église.
Son Excellence, l’Evêque Maxime de Mélitène a présidé la célébration des matines. Par la suite, la divine liturgie a été célébrée par son Éminence, le Métropolite Emmanuel de France, en présence de son Excellence, l’Archevêque Eustrate de Tchernigov et Niziv, de l’Église d’Ukraine et de leurs Excellences, l’Evêque Irénée de Reghion et Maxime de Mélitène. À l’issue de la divine liturgie, son Excellence l’Evêque Irénée de Reghion a célébré une artoclasie (bénédiction des pains).
Étaient aussi présents les archiprêtres Serge Sollogoub et Panagiotis Xenitellis, ainsi que le prêtre Anton Gelyasov et le diacre Ivan Birr.
Son Éminence, le Métropolite Emmanuel de France en s’adressant à son Excellence, l’Archevêque Eustrate de Tchernigov et Niziv, à la fin de la divine liturgie ainsi que lors du déjeuner officiel, a évoqué la question de l’unité à partir de l’exemple de la relation d’une Église schismatique, l’Église orthodoxe russe hors frontières, avec le Patriarcat de Moscou pendant cent ans. L’Église russe n’a pas demandé pas la réordination de ses clercs. « L’union bénie de l’Église orthodoxe russe hors frontières avec le Patriarcat de Moscou a permis la restauration dans l’Église canonique de cette Église et de ses nombreuses âmes. Pendant près d’un siècle, cette Église se trouvait en état de schisme. Les évêques schismatiques ont ordonné d’autres évêques pendant trois ou quatre générations. Mais le moment était venu pour le Patriarcat de Moscou, par une simple signature, sans remettre en cause la succession apostolique de ces évêques et sans aucune hésitation, de les réintégrer en pleine communion au sein de l’Église russe en 2007. En effet, une figure de sainteté, comme saint Jean Maximovitch, qui était né dans le schisme, avait été ordonné évêque par des schismatiques et était mort schismatique, a été reconnu par le Patriarcat de Moscou comme saint et est aujourd’hui honoré comme saint par nous tous. L’Église d’Ukraine, cher frère, était également en situation de schisme, mais depuis bien moins d’années que l’Église orthodoxe russe hors frontières. Elle s’est toujours trouvée sur le territoire du Patriarcat œcuménique, recevant l’an dernier son autocéphalie de l’Église Mère de Constantinople, car tous les évêques et les clercs de cette Église dépendaient initialement du Patriarcat œcuménique qui a alors fait usage de son doit exclusif en tant qu’Église Mère. Nous regrettons seulement que, pour vous en particulier, le Patriarcat de Moscou n’ait pas accepté d’entrer en pleine communion avec vous. Nous espérons que cette situation change rapidement pour le bien de l’Église. Le Patriarcat œcuménique n’a pas hésité à affronter les nombreuses oppositions en vue du salut de ses frères ukrainiens. Il ne poursuivait aucun intérêt personnel, si ce n’est celui des orthodoxes du pays. Il ne cherche rien de plus que l’unité et la communion de la foi. Que le saint protomartyr et archidiacre Stéphane écoute nos prières en vue de l’élimination immédiate de toutes les barrières à l’unité et que les discriminations ethnophylétiques disparaissent».